Suchet, Etude
L'été se prête à toutes sortes de ruptures. De toutes natures. La saison des vacances initie volontiers cette forme d'évènements. Je n'avais pas réalisé non plus combien la vie sur les blogs pouvait être souterraine. Jusqu'à ce que des propos directement malveillants à mon endroit me mettent la puce à l'oreille.
Face à ce premier constat, que pouvais-je faire? Prendre acte.
Face au second? Une disposition : je ne commente plus sur les blogs où, en trop grand nombre, la traçabilité des commentateurs laisse à désirer, est largement anonyme.
Face au second? Une disposition : je ne commente plus sur les blogs où, en trop grand nombre, la traçabilité des commentateurs laisse à désirer, est largement anonyme.
La blogoshère a ses morts. Certains non-identifiés, comme à la morgue. Quelqu'un me fait remarquer la disparition d'un blog. Entendez sabordage, non pas suspension. Motivée, ou non, par son auteur? Non, pas du tout, rien de ce genre. Un blog-suicide quoi. On avale son blog comme on avale des barbituriques, on supprime définitivement son blog comme on se supprime en se jetant sous une rame de métro.
Enfant, j'eus l'heur et le malheur de faire mes études secondaires en internat. A l'époque je rêvais que mes camarades de récré fussent les mêmes que mes camarades de salles de classes et de salle d'étude. Le geste m'a toujours plus importé et préoccupé que le résultat, la victoire. L'origine de mes premières déconvenues et de mes premières joies est là. Le geste, la beauté du geste.
Dans le fond, je suis un garçon très binaire. Je distingue entre ceux que je regarde et ceux avec lesquels je joue, j'étudie. Pour le geste.
J'ai conservé mes culottes courtes ... pour le geste encore.
J'ai conservé mes culottes courtes ... pour le geste encore.
Qu'avez-vous pris comme lectures avec vous si vous êtes en vacance, en vacances, en congés?
Mais où donc, disais-je, déjà : aujourd'hui je me sens sur mon déclin d'oeil, et vous? Dans la twit box du MAMI, of course.
Bye.
Deale esq., Propos d'atelier.
15 commentaires:
Cela veut dire quoi un déclin d'oeil tu nous abandonnes?moi je vais à Bordeaux pour faire des photos et peut être dire bonjour à Sousou Je serai de retour le 13...D'ici là prends garde à toi...
>laurence,
Tu m'as à l'oeil?
Ce que veut dire déclin d'oeil? j'ai aimé l'assemblage des mots, amusant, aussi pour conjurer ce dont je parle dans ce "message".
Aussi parce qu'une fois encore je pense "par le geste" avoir dépassé l'affligeant, le contrariant, l'odieux, accepté aussi quel es choses évoluent dans une direction que j'ignore, qui m'échappe et m'importe toujours.
Tu m'as à l'oeil et me tire les vers du nez. Non, c'est spontané, un geste encore en direction ...
Une autre fois ...
Deale esq.
j'aime bcp l'image "d'avaler son blog (comme des barbituriques)".
Je pense qu'on arrête un blog parce qu'on n'a plus rien à partager. Mais les vacances (ou l'été pour ceux qui n'en prennent pas) est toujours de bon augure pour faire une pause et repartir de plus belle OU autrement à l'automne.
> Non choule[bnkr], des blogs "s'inter-rompent", maladie et mort rapide, rupture sociale, relationnelle. J'ai connu le blog de quelqu'un que j'apréciais énormément qui un jour a présenté deux photos, une d'hôpital service rayons, une autre : consultations, puis plus rien, personne pour informer d'un décès, d'une inhumation, une disparition anonyme.Certains se donnent un peu la mort en mettant un terme à leur blog. Des ruptures symboliques. Des divorces virtuels. On assiste réellement aux premiers suicides sur la toile.
Très intéressant. Des ruptures symboliques, des suicides virtuels, des morts d'auteurs. Des résurrections aussi, parfois. «La blogoshère a ses morts. Certains non-identifiés, comme à la morgue. [...] on supprime définitivement son blog comme on se supprime en se jetant sous une rame de métro.» C'est violent quand on y pense. C'est une mort volontaire oui, peut-être, et c'est aussi un peu comme si on crissait sa visite à la porte, à grands coups de pied au cul.
À chaque fois que je poste un truc je me dis que ce sera le dernier. À chaque fois que je zyeute ma liste de blogs favoris, je me dis que je devrais l'accourcir. Pourquoi? Parce que j'ai l'impression de perdre mon temps. Surfer sur des surfaces. Savoir sans trop connaître. Picorer. Parcourir. Et pourtant je sais que c'est faux. À demi. Peut-on avoir du flair même ici, dans cet espace virtuel et souterrain? Oui, je crois. Veut-on y consacrer de l'énergie? Ça c'est autre chose. L'été se prête à toutes sortes de ruptures, n'est-ce pas?
Qu'est-ce que je disais déjà? Ah oui les morts.
Par chance pour nous, d'autres sont volontairement en vie.
Je te souhaite un bel été.
Je rejoins Sandra dans son propos comme toi dans le tien.
Oui on peut avoir du flair dans cet espace virtuel et souterrain , pas facile, certains sont aguéris aux mensonge, à la virtualité , on peut aussi faire des rencontres, importantes même.
Comme celle avec toi, Hervé, jusqu'à la voix...
Il y a des morts, des ruptures, des gens qui jouent avec les affects des uns et des autres mais il y a aussi des gens vrais, qui s'expriment, partagent, s'ouvrent et qu'il est bon de rencontrer.
Oui par chance il y a ceux qui sont en vie, volontaires et qui y croient!
Moi aussi je te souhaite un bel été joyeux plein de grâce.
Amitiés.
Hélèna
>s.gordon,
Savoir ou pas si, ça c'est une fausse question, mais y "consacrer" de l'énergie c'est pas une mauvaise réponse.
J't'aime bien tu sais.
Baltha
>helenablue,
Tiens, quels points communs y a-t-il entre toi et moi? Jeanne et du champagne? Sans doute, mais pas seulement, pas seulement.
Tu fais quoi pendant les vacances?
Baltha
Hum, suis pas encore en vacances Baltha, des points communs, Jeanne Champagne et ...
J'espère prendre quelques jours en Août pour reposer mon grand corps , :-) , dans le pays de René Char et de Nicolas de Staêl.
xx
Blue
>helenablue,
Pour Jeanne peut-être un peu tard, pour le champagne ...
Ché pas , peut-être ...
Comme toi, je reste sur le pont des arts. J'y retourne encore quelques fois et je repars, triste du silence qui en dit long ...
Bonnes vacances à toi Baltha !
Il est très beau cet article... Ces ruptures virtuelles qui ouvrent la saison d'été
Je crois que peu de gens sur la toile osent aborder ce sujet d'une façon aussi juste.
De la médisance, au suicide virtuel et jusqu'à la mort vraie, le virtuel décuple il me semble les vulnérabilités. N'est ce pas un comble ?
Décidément ils sont trop rares les gars binaires en culottes courtes
Surtout, ne changez rien, Baltha !
>frasby,
Sans omettre de dire que s'y accomplissent toutes sortes de pressions, conflits et exactions conjugaux ouvertes et/ou secrets. Je suis encore incapable d'aborder cet aspect, je réalise seulement maintenant qu' Appels d'air est un véritable repère de célibataires, en vrai d'un seul qui revêt, recouvre de nombreux personnages déclarés et que cela déclanche bien des psychodrames.
La jalousie s'y révèle parfois comme un fardeau, une abomination, auxquels je n'étais pas préparé à être confronté, à me prémunir, à neutraliser, à éviter, mais surtout à dépasser. Encore moins à, je ne sais ...
Les blogs ne sont pas que des havres de paix, de détente, ils cèdent souvent la place à des tragédies ordinaires et souterraines.
tant que la mort reste virtuelle, elle est symbole de renaissance. Enfin on peut croire à la réincarnation.
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