Je suis chaque fois frappé de constater mon incapacité à discerner d'où peut surgir la violence. Comme si elle ne survenait que de là où je m'y attends le moins, comme si, pour se manifester, elle ne pouvait surgir que de là.
Alors, comme pour mieux la circonscrire, j'ai pensé réaliser et publier une sorte d'ex-voto, que voici :
Alors, comme pour mieux la circonscrire, j'ai pensé réaliser et publier une sorte d'ex-voto, que voici :
Je ne sais mieux la contenir, la contourner et redoute pourtant de n'avoir fait là que l'attiser encore. La violence semble avoir besoin de victimes anonymes, de victimes par procuration, ce sont ses boucs émissaires.
S'il devient pour moi de plus en plus difficile de ne plus peindre, en même temps, je n'aurais jamais rien eu à peindre de plus difficile.
J'ai fait là de mon mieux.
Propos d'atelier, août 2009
S'il devient pour moi de plus en plus difficile de ne plus peindre, en même temps, je n'aurais jamais rien eu à peindre de plus difficile.
J'ai fait là de mon mieux.
Propos d'atelier, août 2009
8 commentaires:
c'est sympa, on en apprend un peu plus sur toi et tes oeuvres. Il y a l'air d'y avoir pas mal de passage (même si les gens dans leur véhicule sont plus occupés à zieuter leur mobile et autres appareils électroniques qu'à regarder au dehors).
Mais tout ça me donne une bonne idée de ta nouvelle mise en scène des tes oeuvres.
Votre perception de la violence entre très finement en résonance avec mes perplexités (au pluriel)
La violence surgie de là où on serait loin de s'attendre à "ça"...(Ici ? là bas ?)
Sinon, est fascinant, votre récit "d'expo lointaine" et de cave. Même si d'autres n'hésiteraient pas à emmener votre "crotte de chien" au palais de Tokyo (non, mais je rigole hein !)
Merci de nous donner à voir, lire, réfléchir...C'est superbe.
Bon dimanche
>Frasby,
Vous avez mille fois raison ( et mille raisons ), je préfèrerais que ce soit mes crottes de chiens que mes tableaux qui soient honorées par le Palais, tous les palais, encore que fut un temps où, s'ils avaient été en chocolat, mon palais les eut dévorés.
Baltha
>Choule,
Tu me donnes une idée à ton tour : on devrait mettre des tableaux sur les écrans de nos mobiles.
La violence elle me panique et me laisse sidérée dans les mots et les gestes mais vous parlez en général n'est ce pas?
>laurence,
Laurence,
En général? En général je n'en fait pas état.Je l'ai dessiné dans ce qui m'a paru la forme la plus extrême : OFF_OFF, http://undefinedhsuchet.googlepages.com/derri%C3%A8relaporte%C3%A0tambour
Ici, dans ce contexte particulier, je me libère, autant que faire ce peut, d'une de ses récentes manifestations. Avec un certain succès, presque un certain bonheur.
Comme si la crédulité, l'innocence portaient leurs fruits.
Toujours content de vous lire ici et sur ce qui me porte ailleurs,
h.s.
Cher Baltha!
Etroitement, dans les corridors de l'oubli, je te lis.
Oser un remerciement, d'une bouche éteinte, faible. Réaffirmer mon amitié, sûrement, malgré ce silence de carène. L'Himachal Pradesh, toujours présent, lumineux; il désaliène.
Voix faible pourtant, des gestes lents, j'émerge. Attendre, attendre...
Paix à toi, Namaste!
>Bona,
L'expérience que j'ai de l'oubli me dit que ce sont de larges et non d'étroits corridors.
Ton évocation d'un état indien me pince soudain le coeur, sans doute parce que les souvenirs vivants que j'en ai s'y sentent, pour le coup, à l'étroit.
Vanca kalpa,
Baltha das
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