samedi 13 novembre 2010

JAMAIS






" Je n'ai jamais imaginé qu'il fût possible de créer sans se soustraire à nos sociétés. Comme le font les oeuvres elles-mêmes.
Ce n'est qu'une fois rendue qu'une oeuvre retourne à la société. Pour s'y matérialiser ou croiser un regard de spectateur.
Une oeuvre prend corps dans ces zones de non-droit que sont l'atelier et sa rencontre avec le spectateur.
Pour le reste il n'y a rien à en dire ...   retourner à l'atelier. "
Anonyme

6 commentaires:

solveig a dit…

Cette oeuvre aussi a un regard ...
Elle existe, même sans sortir de sa penderie !

LE MAMI a dit…

>solveig,
Je m'en étais rendu compte également.
Mais merci affectueusement pour ce coup de brosse dans le sens du poil (ou du poêle, comme il vous plaira).
Baltha

laurence a dit…

parfois je me demande si créer ce n'est pas justement s'isoler complètement de la société

LE MAMI a dit…

>Laurence,
Appuyer sur le déclencheur d'un appareil photo, avoir son appareil photo près de soi, son stylo, une feuille de papier, les sens en alerte, en éveil ... C'est quoi? Donner du temps à tout cela, c'est quoi? Se rendre disponible à cela, c'est quoi?
La société nous soumet à ses règles, elle nous demande de produire, reproduire, obéir, exécuter, se soumettre. Adroitement, sournoisement, de force, inconsciemment.
Quand vous appuyez sur le déclencheur, quand votre cadre est dans l'objectif, rien ni personne n'a plus de pouvoir sur vous. Et vous ne possédez rien non plus.
Là, la réforme des retraites, les remaniements et tous ces mensonges se sont évanouis. La pensée même se tait.
Après on donne plus ou moins d'espace à cette disposition, plus ou moins de temps, de soi.
Bon, c'est pas une découverte, je ne vous apprends rien.
Je rentre dans mon placard, ma penderie ...
Baltha

Groslier a dit…

Fichtre, Diantre, diable, que dis-je : saperlipopette!

LE MAMI a dit…

>TG,
Saperlipopette? Non, le pied! Vous savez bien,
Baltha