mercredi 12 septembre 2012

FENETRE SUR COUR, NON SUR RUE.

















Je voudrais laisser la peinture derrière moi. La considérer comme une activité d'autrefois. Une fois pour toutes. La considérer, en parler, la penser au passé. Révolue. Cesser d'être questionné par le présent de l'atelier, le présent de la peinture. Passer la main. Il y a un temps, un cap dans la vie où ce qui pouvait, devait être accompli est fixé. Au delà plus rien n'est comme avant. Persister n'est qu'acharnement.
Je laisse la clef sous le paillasson, MERCI DE VOTRE VISITE et de tirer la porte en vous en allant.
H./S.

11 commentaires:

Laure K. a dit…

D'accord. Respect.
Ressentez-vous seulement un besoin d'expression autrement ? si ce n'est de la dire, la peinture, maintenant plus qeue de la faire ?

LE MAMI a dit…

>Laure K.
Pour ce qui est de peindre, je crois que j'ai bel et bien épuisé toutes mes ressources. Pour ce qui est d'en parler, j'ai livré (écrit) tout ce que j'ai cru bon de livrer dans tous mes Carnets d'atelier. Pour ce qui est d'en parler de vive voix, éventuellement si des interlocuteurs(trices) se présentaient. Mais aujourd'hui je craindrais de raser. Echanger avec un tableau c'est quelque chose de beaucoup plus courtois, quand on n'a plus envie ou besoin de le regarder on s'en détourne, ce dernier ne s'en offense pas, quand on en a marre de lui, on peut le retourner, le décrocher, le revendre, le jeter; là encore il est très tolérant.
Je crois que la relation qu'entretiennent nos contemporains avec la peinture n'est pas à la mesure de ce que j'attends d'eux,ni de ce que la peinture attend d'eux l'ordre établi les en a trop détournés par l'hégémonie qu'il exerce sur l'art et la culture. L'ordre établi est tel que les spectateurs ne peuvent se faire entendre des spectateurs, ces derniers ne peuvent qu'écouter et regarder ce qu'on lui montre.
La peinture attend que les spectateurs dise à l'ordre établi : "Ca suffit maintenant, laissez nous des marges de manoeuvres fiscales pour acquérir de la peinture, laissez-nous de notre côté participer à la sélection directe, sans votre tutelle, des oeuvres qui méritent notre attention. On en a marre que ce soit vous qui décidiez tout le temps de ce qui est bon pour nous." Etc.
H./S.

laurence a dit…

j'aime bien ces petites silhouettes

solveig a dit…

"Je voudrais laisser la peinture derrière moi."
L'abandon se fait dans la douleur, apparemment. Est-il si nécessaire, cet abandon ?

LE MAMI a dit…

>solveig,
la peinture ne se fait pas sans mal non plus.
H./S.

Mr Choule a dit…

bonjour Hervé. Au départ, on peind parce qu'on a qqch à dire. Et on s'arrête quand cette envie de dire a disparu. Mais on y revient toujours un jour ou l'autre... Parce que le monde ne nous est pas indifférent. Laisser la peinture, non ; changer de sujet, peut-être ? Bon dimanche.

LE MAMI a dit…

>Mr Choule,
C'est les jambes qui ne répondent plus. Qui ne veulent plus faire un pas de plus.
H./S.

le bourdon masqué a dit…

souvent au petit matin il tape dans le rétro ce satané soleil,alors on passe en mode "nuit" mais devant c'est là que la route se distingue mieux,éclairé de plus belle.
Faire un plein.

le bourdon masqué a dit…

"ée"

LE MAMI a dit…

>LBM,
Là je fais le vide, pour faire de la place.
H./S.

Ariana Wood a dit…

Appreciate you blogging thiis