mercredi 21 mai 2008

MESSAGE 071 / FIN DE CONVALESCENCE?

Ci-dessus, chez Balthazar l'après-midi.


Fin de journée avec Balthazar :
- Balthazar, on ne peut rester si longtemps muets, immobiles, inactifs. Le MAMI se morfond, Edouard (*) se transforme en statue, le Livre d'or est devenu gris sous la poussière. Seules les peintures de mon père semblent dans leur élément, ainsi que ses tempera d'Hommes-arbres et ses Bâtons-à-tête de conteurs. Que se passe-t-il?
- Mais le MAMI, me répondit-il, c'est l'anti-musée, le temple du blues, de la mélancolie, de la nostalgie. Etats dans lesquels ton père trouvait et trouve toujours une forme de plénitude, de félicité grâce auxquelles il accède à la contemplation.
Un jour que nous parlions de cela, lui et moi, sais-tu ce qu'il me répondit? Ceci : Le blues, la mélancolie c'est la voie vers l'extase des faits-pour-rien, des nés-pour-rien comme nous, la voie des Canopées (**).

Nous avons terminé la journée, Balthazar et moi, à regarder les tableaux que mon père lui a offerts.
Ploum, ploum.

Clémentine.

Ci-dessus, chez Balthazar en soirée.

POUR VOIR LE DIAPOPRAMA DE SERIE VERTE
(*) Edouard, pour celles et ceux qui ne seraient jamais venus au MAMI, est le chasseur du MAMI
.
(**) Pour La voie des Canopées, vous pouvez vous "aliéner" ici.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

À voir ce que je vois, ça m'a tout l'air d'une fin de convalescence.

Là, contre le bureau, que faut-il lire :

" prive " ou " privé " ?

Anonyme a dit…

Ne vous y trompez pas, ce n'est pas si fameux que cela vous parait. Au MAMI nous avons pour ainsi dire glissé la clef sous
la porte depuis une bonne décennie. Deale esq. dont l'oeuvre, ce qu'il en reste, est en permanence exposée au MAMI, ne
peint plus depuis plus de dix ans, mettant, en quelque sorte, un terme à une vie consacrée à une peinture de blues, de
mélancolie.
Le MAMI en tentant encore de glorifier la mélancolie, le blues s'efforce par là de démontrer qu'ils permettent eux aussi
l'accès à l'extase et à la contemplation. Le pari n'est pas gagné, nous traversons au MAMI des périodes qui remettent en
question ce sur quoi nous avions centré nos existences.
Merci à vous pour votre commentaire très, trop optimiste. C'est Artistikkkabranlettaaa, ah, ah, ah qui vous adresse chez
nous? Elle est super, c'est mon soutien.
Chaleureusement à vous.
Balthazar

Anonyme a dit…

Pardon Laurent Morancé, au sujet de "PRIVE", on peut ne pas lire privé, pas plus que prive.
Pardon aussi de ne pas savoir où vous répondre, ici même et/ou sur votre blog.
Balthazar, Clémentine, Edouard et tous les autres.

Anonyme a dit…

Le spleen du pinceau évanoui dans la main du peintre plein de blues... Même les Twins towers se seraient mises à danser étreintes l'une contre l'autre en écoutant le chant du pinceau sur la toile mélancolique de votre père...

Ravie de faire votre connaissance.
Lidia.