Suchet, Etude pour un portrait d' Imparfaite
huile sur papier, 101 X 71 cms, 31. XI. 1998
A l'écran ce tableau est un de ceux qui m'en impose le plus, un de ceux dont je me sens le plus proche. Le tableau, la femme, m'en imposent l'un et l'autre.
Avec la maturité cette femme s'est dépouillée des artifices faciles et mondains de la séduction pour acquérir et développer sa lucidité, sa solidité, son volontarisme. Si elle peut sembler quelque peu désabusée, elle regarde les choses en face. Tout cela lui donne énormément d'allure.
Le tableau m'émeut, quant à lui, par ce même dépouillement d'artifices, cette femme surgit au milieu de rien. La peinture s'est affranchie du décor, des décors, de la "tapisserie".
Peindre aujourd'hui, c'était un peu cela pour moi.
Le tableau m'émeut, quant à lui, par ce même dépouillement d'artifices, cette femme surgit au milieu de rien. La peinture s'est affranchie du décor, des décors, de la "tapisserie".
Peindre aujourd'hui, c'était un peu cela pour moi.
26 commentaires:
Tu en parles si bien... Du coup, je reste là, à la regarder sans trouver le moindre mot susceptible d'être utile.
Mais c'est vrai, son regard est chargé des décors de mille vies.
Bonne nuit Balth.
> Lidia,
Tu es ici ce soir la first lady, c'est vrai tu as raison, je pense que cette femme a beaucoup regardé.
Balthazar
Comme je la comprends ... cette femme. Je la connais. La reconnais. Et puis, si petite dans la toile, si loin déjà...
Tu donnes sens à son regard qui l'impose criarde de vérité ...
>Maca'dame
Je cours lui dire,
Baltha
Soussou,
Je pense aussi que si, comme moi-même et d'autres, il lui arrive d'être désabusée, c'est d'être entendue mais pas écoutée.
La peinture a peut être ce mérite de se prolonger plus durablement que ce que l'on dit, ce que l'on montre.
Ca va Soussou?
Baltha
Une femme...ou un homme... qu'importe, c'est apparemment quelqu'un qui a parcouru un long chemin.
Va bien,
>Mû,
Je viens, à ton intention, d'ajouter un e à Imparfait dans la description du tableau. J'espère, qu'ici comme ailleurs, tu distingues plus spontanément à quel genre tu as à faire.
Clémentine
Bonsoir Baltha ,
A vrai dire , comme l'exprime bien ton tableau , désabusée je me sens ...
Trés bonne soirée à toi et tout le Mami .Merci.
Cette femme dans ce vide, dans cette pièce étroite à la hauteur démesurée, cependant ne semble pas désespérée, ni même malheureuse. Et si la vie a mis des cernes sous ses yeux, la vie ne l'a pas démolie. Verticale demeure-t-elle avec, dans son œil qui nous fixe, qui nous contraint à la regarder et nous voir, une forme de reproche, peut-être, sous un amour à peine dissimulé.
Cette femme est mère d'un garnement.
>Soussou,
Ca va revenir, Soussou, ça va revenir.
Baltha
Mimi,
T'aime bien les mamans toi, hein Mimi?
Mais oui, je pense qu'elle porte un jugement sur ses contemporains. Elle le porte, il se lit dans le regard qu'elle affiche.
Mimi t'as droit à une merdaille en chocolat.
Balthazar demande s'il est toujours et pourquoi censuré sur Curioso?
Clémentine
Je l'aime bien , cette femme , je ne la sens pas seule mais un peu désabusée , un peu éprouvée aussi , cela lui donne une sorte de clairvoyance et une lucidité , oui .
Ca n'engendre pas forcément de la joie , mais une présence au monde , imparfaite , surtout et terriblement attachante , je ressens une sorte d'attente malgré tout , l'espoir toujours de mise ?
Bon , Baltha , chacun forcément parle au travers de cette oeuvre de lui-même ...
Tu me manques !
Et je t'embrasse
helena
Hélènablue,
Merci à toi. Je me manque aussi.
Baltha
J'arrive d'une visite improvisée à votre galerie virtuelle... Je m'excuse, je sais que vous n'aviez pas eu le temps de faire votre ménage mais, en fait je n'ai même pas remarqué s'il y avait de la poussière, ce sont vos personnages qui ont captivé mon attention... J'ai eu l'impression qu'ils avaient tous une histoire à raconter et qu'ils étaient impatient que quelqu'un leur tende l'oreille. J'ai beaucoup aimé!
> Hello Magenta,
Comment vont Vectoriel et Matriciel?
Je vous embrasse tous les trois,
Clémentine
> Clémentine... Ils font encore chambre à part, c'est malheureux et j'en ai marre de jouer les médiatrices!
Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir!
>Magenta,
Vois avec Alex, non?
c'est bien les peintures à l'huile. Dommage que ça sente si fort.
>choule[bnkr],
Toi qui es jeune et plein d'avenir, vois un peu ce qu'on peut faire pour fabriquer de la peinture au whisky, avec modération bien sûr.
Balth
Elle est verte et mûre.Comment être lucide et belle à la fois. Et pourtant elle me parle et je l'aime !
Merci à ton pinceau et à ton cousin...dois-je t'appeler Clémentine ?
Sylvaine,
Ca dépend à qui tu t'adresses.
Bonjour à toi, Sylvaine;
Clémentine
Ah oui, bonne idée, je téléphone Alex illico, il pourra certainement me donner une batterie de bonnes idées!
;-)
>magenta,
Tu n'ignores pas qu'il existe également des chargeurs de batterie,
Bonne route,
Clé
Beaucoup de caractère et de force dans ce visage.
On ressent les galères renfermées et l'énergie de la survie qui donne, quoiqu'il arrive, le courage d'avancer.
Je ne sais pas si mon ressenti correspond à ta peinture cher Hervé, mais la mise à nue de cette femme est pleine de mots cachés.
Porte toi bien.
>polipoterne,
Je pense que cela ressemble fort à une imposture de faire, comme je le fais fréquemment, parler les personnages de mes tableaux.
Un tableau est une incarnation, en quelque sorte, pas de celui ou de celle qu'il représente, mais le tableau est en lui-même une présence avec laquelle on peut développer une relation. Si le personnage qui y est représenté peut nous sembler douteux, à éviter, le tableau, lui, peut s'avérer un enrichissement constant. Cela arrive.
Baltha
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