J'entendais, il y a peu, cette question de circonstances adressée ici et là dans les allées du Salon du Livre : Quel été le livre le plus important dans votre existence? On se perd parfois à rêver de se voir adressées les questions auxquelles on a toujours eu envie de répondre.
Aussi personne n'a posé la question au MAMI, bien que le MAMI ne se soit pas déplacé dans les allées de ce Salon. Pourtant le MAMi ne répugne pas à répondre aux questions imaginaires, ce sont même les seules qu'il prenne en considération.
C'est ainsi que, moi, MAMI, Deale esq. & consorts je réponds : le livre le plus important de notre existence est, a toujours été Robinson Crusöe. Et bien oui, pas très littéraire, je sais. Métaphysique ou pataphysique? Peut-être?
Un naufrage dont est victime le principal protagoniste, sans en être à l'origine. Une survie, un espoir et un désir de retour à la civilisation, une civilisation. L'aptitude à se maintenir en vie. L'affrontement, la confrontation à l'isolement, la solitude, le cannibalisme, des cultures effrayantes. Maintenir en soi un espace où éprouver le sentiment de sauvegarder, vivre et développer cependant quelque chose d'inaliénable, une porte de contemplation, quoiqu'il arrive. Ce tempérament, ce caractère, ce don de rêveur, de contemplatif, de branleur.
Il arrive qu'un livre, une peinture, une musique portent en eux l'essentiel de ce qui révèle et accompagne durablement une vie, une existence.
Deale esq., Propos d'atelier.
Aussi personne n'a posé la question au MAMI, bien que le MAMI ne se soit pas déplacé dans les allées de ce Salon. Pourtant le MAMi ne répugne pas à répondre aux questions imaginaires, ce sont même les seules qu'il prenne en considération.
C'est ainsi que, moi, MAMI, Deale esq. & consorts je réponds : le livre le plus important de notre existence est, a toujours été Robinson Crusöe. Et bien oui, pas très littéraire, je sais. Métaphysique ou pataphysique? Peut-être?
Un naufrage dont est victime le principal protagoniste, sans en être à l'origine. Une survie, un espoir et un désir de retour à la civilisation, une civilisation. L'aptitude à se maintenir en vie. L'affrontement, la confrontation à l'isolement, la solitude, le cannibalisme, des cultures effrayantes. Maintenir en soi un espace où éprouver le sentiment de sauvegarder, vivre et développer cependant quelque chose d'inaliénable, une porte de contemplation, quoiqu'il arrive. Ce tempérament, ce caractère, ce don de rêveur, de contemplatif, de branleur.
Il arrive qu'un livre, une peinture, une musique portent en eux l'essentiel de ce qui révèle et accompagne durablement une vie, une existence.
Deale esq., Propos d'atelier.
***
Il arrive même qu'un livre, une peinture, une musique, une danse parviennent à remiser des crises qui aimeraient tant se substituer à eux. Peintures, musiques, livres peut-être va-t-on découvrir, redécouvrir combien nous avons besoin de vous. Ironie paradoxale de la conjoncture, les acheteurs et les collectionneurs se sont, dernièrement, montrés les premiers à nous en donner la preuve.
Clémentine
Clémentine
9 commentaires:
Tiens tu me donnes envie de le relire ce livre.
Je ne saurais pas trop quoi répondre à cette même question.
> Aude,
Je ne l'ai plus relu depuis des lustres, depuis mon adolescence. L'expérience, la démarche de Robinson m'est restée. Ce texte était comme mon nounours.
Baltha
> Aude,
calam erratum :
C'est "me sont restées" qu'il faut lire dans mon commentaire précédent.
Baltha
« L’écrivain ne dit que par une habitude prise dans le langage insincère des préfaces et des dédicaces : « mon lecteur ». En réalité, chaque lecteur est quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L’ouvrage de l’écrivain n’est qu’une espèce d’instrument optique qu’il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que, sans ce livre, il n’eût peut-être pas vu en soi-même.
La reconnaissance en soi-même, par le lecteur, de ce que dit le livre, est la preuve de la vérité de celui-ci, et vice et versa, au moins dans une certaine mesure, la différence entre les deux textes pouvant être souvent imputée non pas à l’auteur mais au lecteur. L’auteur n’a pas à s’en offenser, mais au contraire à laisser la plus grande liberté au lecteur en lui disant : « Regardez vous-même si vous voyez mieux avec ce verre-ci, avec celui-là, avec cet autre. »
Marcel Proust,
A la recherche du temps perdu, « Le temps retrouvé ».
Ca devait être un billet sur mon blog, voilà qu'il se transforme en commentaire chez toi. La perche était trop bien tendue Hervé, et surtout un Vendredi.
Je t'ai écouté aussi.
>Lidia,
T'es vraiment super!
Bon wekk-end,
Vendredi et Robinson Crusoe
Je pense souvent à ce Robinson depuis que tu as mis ce billet. Je me demande si ce n'est pas un de mes cousins éloignés. Et, pourquoi a-t-il choisi d'appeler mon copain Vendredi? Il y a des matins comme ça où j'ai envie de demander des comptes à Defoe et à Tournier...
Salut Baltha!
Un très beau livre, sans rides!
Bona,
Nous sommes tous cousins. Pourquoi Robinson a-t-il choisi d'appeler ton cousin Vendredi, parce qu'il n'a pas pris la peine de lui demander son nom. Nous sommes tous des colonialistes.
Vendredi n'a peut-être pas sauvé Crusoé de tout colonialisme, mais qui sait? Le livre indique qu'il l'a aidé à repousser l'isolement et la folie.
A tous les vendredis,
Baltha
Aider quelqu'un à repousser l'isolement et la folie, lumineux! Alors, Champagne tous les vendredis soirs!!!
Bonne journée, cher cousin!
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