lundi 13 juillet 2009

MESSAGE 147 / LES MOTS AU PILON






















Suchet
, Etude pour un substitut à tous les mots
( rien que çà ).

Il y a quelque chose qui n'échappe pas à la peinture, à la musique, au silence et au temps. Cela même qui se dérobe à tous les mots. Même si ces derniers parviennent, malgré nous, à s'infiltrer partout pour diffuser ce qui est tu, le meilleur comme le pire.

Alors quoi? Ces propos dans cet atelier de peintre? Sont-ce des peintures qui n'ont pas vu le jour.
Ce tableau dit tout cela très bien.

Deale esq., Propos d'atelier, juillet 2009.

***
Quand il dit " Sont-ce ", ça fait pas un peu vieux beau? S'il m'entendait. Il a raison, les mots...
Clémentine

4 commentaires:

laurence a dit…

Vous oubliez la Danse...un substitut à tous les maux...

LE MAMI a dit…

>laurence,
Oui, je suis impardonnable, la Danse.
Je suis très content que ce soit vous qui la rétablissiez ici dans ses titres. Laurence, je m'en veux beaucoup.
h.s.

Arthémisia a dit…

Et pourtant sans vouloir instaurer une hiérarchie des genres (cela a déjà été fait ...académiquement) je crois à la différence de la peinture, de la sculpture et de la photo par rapport aux autres Arts, car elles donnent à voir des "unités" en bloc, dans lesquelles n'intervient pas le phénomène de la durée. La perception d'une oeuvre plastique est comme un gifle, un coup, un bloc ; ça vous tombe sur la rétine (et je ne parle pas de ce qui se passe derrière...) en un 10ème de seconde.
Les gestes de la danse, les notes de la musique, ou même celles du silence, le temps de la lecture, développent l'oeuvre, lui donnent du champ et s'ouvrentlargement dans le temps.
Les productions plastiques parce que leur perception se fait dans l'immédiateté, ont la nécessité de tout dire dans l'instant.
Les peintures sont des mots qui voient le jour brutalement (je parle de leur perception par le spectateur, pas du phénomène créatif, bien sûr), de la musique dont les notes sont accumulées sur une seule portée, du silence et/ou du dire compressé.
Suis-je claire?

LE MAMI a dit…

>Arthémisia,

L'art, me semble-t-il, s'empare de ce qu'il veut, de qui il veut, quand il veut, le temps qu'il veut. Il n'a ni maître ni disciple, il ne s'épanouirait pas avec eux à ses côtés. Me semble-t-il, me semble-t-il.
Baltha