Suchet, étude pour un portrait de jeune homme, in Les Imparfaits, huile sur papier marouflé sur bois, 101 X 71 cm, 1994
Avec l'aimable courtoisie de Monsieur P. Suchet
Nul n'ignore l'affection que je porte à la singularité de Michel Cornillon, à son tempérament de jeune homme. J'aime la démocratie, quand elle se manifeste dans le coeur. Ailleurs, je suis plus sceptique, ailleurs j'y vois une farce plus ou moins bien jouée. Mais je vois aussi qu'aucun homme, de nos jours, ne saurait vivre hors de tout système social, ce système fût-il le pire, fût-il le moins mauvais.
Ce qui me désole, en réalité, c'est de voir combien de mes semblables n'ont appris à vivre qu'enfermés, corsetés dans un système social, jamais hors de sa portée, ne fut-ce que quelques instants. Ceux qui, hors du système, ont une autre vie me réjouissent. Ceux qui tentent de s'en affranchir m'attendrissent.
Savez-vous quelle valeur je tiens pour essentielle? L'universalité. Le reste? De la propagande, des conneries, auxquelles n'échappe pas ce que je viens d'énoncer.
Propos d'atelier, Deale Esq. 11. X. 2008
Ce qui me désole, en réalité, c'est de voir combien de mes semblables n'ont appris à vivre qu'enfermés, corsetés dans un système social, jamais hors de sa portée, ne fut-ce que quelques instants. Ceux qui, hors du système, ont une autre vie me réjouissent. Ceux qui tentent de s'en affranchir m'attendrissent.
Savez-vous quelle valeur je tiens pour essentielle? L'universalité. Le reste? De la propagande, des conneries, auxquelles n'échappe pas ce que je viens d'énoncer.
Propos d'atelier, Deale Esq. 11. X. 2008
27 commentaires:
"Ceux qui, hors de système ,ont une vie me rejouissent .Ceux qui tentent de s'en affranchir m'attendrissent" , beau message Balthazar ,je suis totalement de ton avis , les uns comme les autres aspirent à une certaine liberté ...
Trés bon dimanche Balthazar .
> Soulef
et pour le sable, t'es d'accord aussi?
Balthazar
On voit dans tes tableaux tout l'univers du monde.
Les mots engagés des uns, l'art des autres, l'intellect de l'émotion réunissent et unissent les morceaux d'universalité traînant ça et là dans chacun de nous.
Ton billet me fait du bien.
Termine bien ton dimanche Hervé.
j'adhére à ces propos d'atelier , sans réserve ; j'aime également la démocratie du coeur tant il est vrai qu'on ne saurais vivre hors d'un systéme social , et que seuls les élans du coeur sont humains ...
les uns comme les autres , du moins sans doute pour la plupart qui passons ici au Mami ; cherchons je pense la plus juste expression ; tous "jeune homme " , finalement comme Michel , ou toi , Hervé ...
du moins il me semble que c'est ce qui nous attire...
La défense de l'universel ; défense de l'individu en tant que tel ...
je tiens cette valeur pour essentielle aussi , elle implique une grande ouverture d'esprit , une grande curiosité , de l'empathie , de la connaissance , de la tolérance ... toutes ces autres valeurs que je tiens également pour essentielles ...
oui beau témoignage , et beau portrait ...
merci Deale Esq
> Tous, toutes
J'ai omis de préciser que l'atelier où se tenait le propos n'était plus tout jeune, l'âge de son occupant.
pfuiiit , l'atelier peut-être mais le propos lui .... jeune et plein d'esprit ... comme son occupant !
( ce propos n'engage que moi ...)
J'ai omis de te dire, je t'embrasse Hervé.
Ah, enfin, Balthazar a retrouvé des piles pour son blog !
Et pour pondre un texte qui parle d'humanité et qui cite Michel.
Voilà un beau retour qui me fait plaisir.
La marginalité se termine souvent entre quatre murs, foyers surveillés,prisons voir asiles psychiatrique... Et pourtant, la marginalité est le signe du refus.
J'aime les gens qui assument la non appartenance.
Et comme dit Lidia, "On voit dans tes tableaux tout l'univers du monde".
Bonne soirée Cher Batlthazar.
> helenablue
> lidia
N'en jetez plus, la cour est pleine.
Deale Esq.
P.S. Trop d'éloges nuisent à la sérénité.
@ Deale Esq : pourtant il faudra bien s'en accomoder ....
on a pas tous le talent de Baudelaire , le goût de déplaire !!
mais bon , puisque tu insistes , OK , je vais me faire plus discrète .... car il n'est nullement dans mon intention de troubler une sérénité si chèrement acquise ...
@ Polipoterne : est-ce possible la non-appartenance ?
et je suis aussi de votre avis à toi et Lidia sur " tout l'univers du monde " et son universalité dans l'oeuvre d'H.S
(encore toutes mes excuses , Balthazar pour ma nouvelle intervention...)
>helenablue
Je vais réfléchir à tout ça, en reparler avec mon père et je te dirai.
Clémentine
"Ceux qui tentent de s'en affranchir m'attendrissent.", j'aime beaucoup ce billet et plus particulièrement ce bout de phrase. C'est ce que j'aurais voulu écrire.
> aude
Ca veut seulement dire que je me suis levé quelques minutes avant vous, rien de plus.
Je suis touché par votre passage, quand je me rends chez vous je n'ose laisser une marque de passage.
Je vais être plus audacieux à l'avenir.
Deale Esq.
Quel beau "jeune homme" ! J'ai toujours autant de plaisir à regarder les toiles d'Hervé Suchet.
Si quelqu'un peut lui transmettre le message ?
>mû
Il y a une vingtaine d'années "Libération" avait demandé à une centaine d'écrivains de répondre, dans un numéro spécial, à la question : pour quoi écrivez-vous? Interrogé S. BECKET avait répondu : " Bon qu'à ça ".
Tu as pu juger par toi-même que je n'étais pas bon à grand chose.
Deale Esq.
@ Deale Esq : trois fois rien ... c'est déja mieux que rien , non ?
et puis , pourquoi est-ce difficile de recevoir quelques signes d'affection ...
milles excuses , je n'ai pas pu m'empécher ...zut , zut !
Helena
Dis donc, Deale Esq., dans ton atelier, tu parles seul ?
Comme moi dans mon bureau ?
Ben dis-donc, d'ici qu'on reprenne le pouce !…
A part ça, ce que tu peins et que tu écris, c'est pas con.
Bon mardi.
Vivre hors de tout système social, non, je n'en aurais plus envie. Plus du tout, malgré que j'ai apprécié la solitude qui me fut offerte, là-haut, dans une bergerie de la Drôme. Pas d'électricité, l'eau captée 900 mètres plus haut. Le chant des cigales, le souffle du vent et l'odeur des lavandes pour seul accompagnement.
Maintenant que j'ai vieilli, que j'ai résolu un certain nombre de mes problèmes intimes, j'apprécie la compagnie de mes semblables. Et c'est cela, pour moi, le système social. Des semblables, des amis pour "rire et pleurer ensemble", comme dirait Vautrin,.
Pour le reste, les cons qui passent devant chez moi avec, pour ne pas se retrouver face à soi-même, une techno d'enfer hurlant dans leur bagnole, et les pétasses qui les accompagnent sans un mot, tout cela est bon à jeter aux ordures.
Pour l'universalité, pour une vision cosmique du monde, là, camarade, je te suis. Je te prends même par le bras.
Dansons la Carmagnole.
Ton Mimi.
je peux me joindre à la ronde ?
>helenablue
Of course, helena, have a turn with us.
et bien , que la fête commence !!!
Ce jeune homme tout ébouriffé a belle allure, j'aime.
Les propos d'atelier? J'adhère!
Bonne soirée, Balthazar!
>bona
Bona, soyez plus réservé, n'adhérez pas à mes conneries.
Deale Esq.
une tronche à la Artaud...enfin je trouve.
> Arthémisia,
Ce n'est pas faux du tout.
Quand rouvrez-vous votre blog?
Balthazar
Mon blog n'est pas fermé: il marche, il court, il s'arrête, il reprend souffle, il vit,il survit, il est.
Comme moi.
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