vendredi 30 novembre 2012
jeudi 29 novembre 2012
mercredi 28 novembre 2012
JUSQU'A CE JOUR
***
J'ai l'intime conviction que ma peinture s'est tjs
montrée plus intelligente que moi, que si, bien souvent,
je n'ai pas été considéré comme un triple idiot ce fut
à elle et elle seule que j'en fus redevable.
Je crois encore qu'elle seule fut en mesure de m'amélio-
rer quelque peu.
C'est vrai il reste un travail énorme à faire et refaire.
Au moins, elle et moi, avons et partageons ceci en
commun : nous n'abandonnons jamais. Jusqu'à ce
jour.
28.XI.2012
mardi 27 novembre 2012
TABLE TOURNANTE
***
table tournante
Je m'aperçois, en m'asseyant ce matin à
ma table de travail, que j'ai pris place
à une table tournante. Comment appelle-t-on
ces gens qui sont en capacité de faire de
tels prodiges, ah oui, des médiums(ou media?).
En réalité ce n'est pas la table qui tourne
mais ma tête. C'est comme si ma main
tournait en rond. Ma tête, mes idées
se sont projetées ds ma main.
Propos d'atelier, 27.XI.2012
***
Commentaire de l'auteur :
"Il m'arrive de me demander si ma main n'est pas mon cerveau. Allez, pour ne pas risquer de passer pour fou, je dirai qu'il m'arrive de croire que mon cerveau se réfugie dans ma main. Ou est la différence, direz-vous? Ce matin j'ai cru un instant que ma table détenait la réponse. C'est fou, vous ne trouvez pas?
Réponses bienvenues."
H./S.
lundi 26 novembre 2012
samedi 24 novembre 2012
PLUME TOURNANT EN ROND
Depuis que mes possibilités de sorties se sont réduites plus rien ne jaillit de mes plumes et de mes pinceaux. La peinture est un fleuve qui trouve sa source hors de lui, sur son cours, ses débordements. La peinture est un delta qui se jette dans un océan. Comme un fleuve, la peinture s'alimente de ses affluents. Ici s'arrête l'analogie car c'est à la peinture d'aller chercher ses sources, celles-ci ne viennent pas à celle-là. La peinture est une barrique, pour produire du vin elle a besoin de raisins.
Ici les barriques sont vides. La récolte a été mauvaise. La cave est en cessation de paiement. Les actifs vont être saisis.
Propos d'atelier, novembre 2012
dimanche 18 novembre 2012
PLUME SUR PAPIER. PLUME & PAPIER
Je suis
Pris soudain d'une irrépressible envie
Envie de dessiner.
Avec une très vieille plume.
Plume qui accroche
Accroche au papier
Accroche au papier
Quand quelque chose cloche
Je m'accroche au dessin.
Comme la plume
La plume qui s'accroche,
S'accroche
Au papier.
S'accroche
Au papier.
Plume & Papier, plume sur papier, format A4, Arpaillargues, 19 novembre 2012.
vendredi 16 novembre 2012
MIASMES
Glissé sous la porte de l'atelier je trouve ce billet laconique :
" D'un bout à l'autre d'une procédure judiciaire je n'ai pu que constater et subir amèrement les failles du processus."
Même ici les miasmes de notre société parviennent à s'introduire, comme chez eux, triomphants, pour s'ajouter à d'autres que seule, semble-t-il, la peinture parvient à démasquer, révéler, sans dissimuler ce qui derrière s'y terre.
C'est souvent que j'ai regardé les personnages que je peins en pensant qu'ils sont parfois une sorte d'incarnation d'un regard sur le jugement dernier quand ils affichent ce qu'a de dérisoire et de vanité ce et ceux que nos sociétés peuvent produire de pire : les soumis et les lâches, entendez ici ceux qu'elles ont vaincus.
Pour ma part c'est la peinture qui m'a, jusqu'à présent, permis de tenir bon. Je fais plus confiance à l'art, pour nous garder de tout, qu'à tout ce que l'homme peut produire d'autre.
C'est souvent que j'ai regardé les personnages que je peins en pensant qu'ils sont parfois une sorte d'incarnation d'un regard sur le jugement dernier quand ils affichent ce qu'a de dérisoire et de vanité ce et ceux que nos sociétés peuvent produire de pire : les soumis et les lâches, entendez ici ceux qu'elles ont vaincus.
Pour ma part c'est la peinture qui m'a, jusqu'à présent, permis de tenir bon. Je fais plus confiance à l'art, pour nous garder de tout, qu'à tout ce que l'homme peut produire d'autre.
Propos d'atelier, novembre 2012
lundi 12 novembre 2012
mardi 6 novembre 2012
PAR LA PORTE A TAMBOUR
De la ville cette voix s'est infiltrée par la porte à tambour* du MAMI jusqu'à l'atelier dont j'avais laissé la porte entrebaîllée. Elle semble s'y sentir comme chez elle.
(*) Grâce à un petit courant d'air provoqué par Laurence
dimanche 4 novembre 2012
JE NE PEINS PAS, JE NE PEINS PLUS. JE REVE
J'ai fait un rêve. Vous y verrez jusqu'où va se nicher ma mégalomanie picturale.
Jeune encore, j'étais invité à un déjeuner officiel au "Château". Pour marquer le coup je dérobai ma serviette de table qui siégea longtemps dans mon atelier avant, sagesse venant avec le temps ou l'habitude, de l'utiliser pour y essuyer mes pinceaux.
Or, des années plus tard, un autre occupant de l'Elysée s'annonçait à mon atelier. Il y découvrait et reconnaissait la serviette dans son Tiers-état, saisissant ma malice dissimulée sous un feint embarras :" Vous voilà dans de beaux draps ". Jeune encore cependant, car obnibulé par la volonté de ne jamais perdre complètement la face : " En tous cas je ne me souviens pas y avoir fait une indigestion de peintures." Ici prend fin la visite d'un rêve mégalomaniaque.
Bien réveillé, je jure solennellement ici que jamais, au grand jamais je n'accepterais d'invitation du Château au titre de peintre. Rassurez-vous, je sais aussi que cela n'a jamais été envisagé et ne le sera jamais .
Confidence d'atelier, novembre 2012
vendredi 2 novembre 2012
CE MONDE QUI M'ENTOURE
La perception que j'ai du monde d'aujourd'hui ressemble à la situation d'un homme encore accroché à une échelle mais qui ne peut s'en détacher. Les barreaux du bas sont cassés, ceux du haut ont disparu. Seul demeure celui sur lequel ses pieds reposent.
Propos d'atelier, 1er novembre 2012
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